
            Articles de presse 
            Zalana, terre de convivialité et de partage (Corse-Matin Juillet 2012) 
            Capu d'annu à l'antica in Zalana (Corse-Matin - 02 janvier 2009)
            La fête de Sainte Marie du 15 août 2008 (Corse-Matin)
            La fête de Sainte Marie du 15 août 2007 (Corse-Matin)
            A Birba 2007 (Corse-Matin - 02 janvier 2007)
            Zalana renoue avec A Birba (Corse-Matin - 29 décembre 2006)
             
            
            Club Culturel Intercommunal de la Serra 
            Zalana, terre de convivialité et de partage 
            Voyage au Lac Majeur (Septembre 2013)
            Voyage en Normandie (Septembre 2012)
              
              
              
              
                  
                  Fiori è fiure dédicacé : article de Corse-Matin (27/12/11) 
                  
                  Articles de Corse-Matin sur le même sujet
                  
                  Le 
                            2 novembre 2002, à la Mairie, plus de 40 personnes ont 
                            décidé de la création 
                    d'une Association 
    pour la sauvegarde et la restauration des deux églises 
                            du village, 
                    l'Annonciation et Sainte Marie. 
                    
                     
 
                    
                    A 
                Cunfraterna di a Serra            
            Depuis 
              des siècles, les Confréries sont la sève 
              des communautés villageoises, le levain de leur vie démocratique, 
              le sang de leur identité. En 
              elles, se retrouvent jeunes et vieux, croyants et mécréants. 
              Par elles, les bien portants aident les malades. Avec elles, 
              les vivants peuvent franchir les portes de la mort. Depuis 
              que leurs règles ont été écrites, 
              le seigneur et le berger, assis l'un et l'autre dans les stalles 
              de bois, votent à scrutin secret pour élire leur 
              Prieur, Sous-Prieur et Massier. Ils porteront, sur l'aube blanche 
              à capuche, le mantelet galonné.
            Dernier 
              au fond de la casazza, chapelle de la confrérie, le Prieur 
              est installé sous un écriteau où l'on peut 
              lire : OBEDIENZA. Ce qui, par un renversement du pouvoir, signifie 
              qu'il doit obéir aux autres et surtout au Seigneur, s'il 
              veut être écouté et respecté. A 
              sa gauche, et toujours au fond, le Sous-Prieur bénéficie 
              de la pancarte : SILENZIU, " Quia silentium pulchritudo 
              coeremonia est " dit le texte latin pour rappeler que les 
              plus beaux chants sont dans le silence du cur.
            Le 
              Massier, qui portera le bâton d'autorité, A PACE 
              (la paix), est chargé de l'administration de la Compagnie. 
              Mais il ne peut ouvrir tout seul son coffre de bois, où 
              sont jetés les dons récoltés : il faut 
              réunir deux clés, dont l'une est en sa possession 
              et l'autre dans les mains du prieur.
            Chaque 
              Compagnie possède ses propres règles, chaque Compagnie 
              a ses propres usages, ses chants, son rituel. L'étendard, 
              qui flotte au vent des processions au milieu des lanternes, 
              porte le nom et la figure du Saint Patron. Les 
              chants, de village en village, laissent entendre les différences 
              qui permettent, même si elles sont parfois légères, 
              de reconnaître, les yeux fermés, où l'on 
              se situe. Tout 
              ceci, bien sûr, reste dans le cadre des grandes lois de 
              la liturgie chrétienne, à laquelle le rituel local 
              apporte la chaleur de son sang pour la vivifier.
            Depuis 
              toujours, ou presque, il est fait usage de trois langues : le 
              corse pour la parole, le latin et le toscan pour les chants. 
              Désormais, on peut parler de quatre idiomes, le français 
              ayant pris place dans le discours exclusivement lui aussi. Parce 
              que, dans cette affaire, il faut quand même observer que 
              des siècles sont passés, que les temps et les 
              pratiques ont changé sans que les confréries disparaissent. 
              Bien sûr, il s'en est fallu de peu qu'elles ne meurent, 
              et, il y a encore peu d'années, personne n'aurait osé 
              parier sur leur second souffle.
            Mais 
              le souffle porte le chant, et le chant a repris son souffle 
              voici une vingtaine d'années. La génération 
              des années 70 a donné naissance aussi à 
              cela, à cette vie nouvelle, plus consciente -parce que 
              la culture aujourd'hui est conscience- des confréries.
            Que 
              cela soit dans nos villages comme dans les villes, c'est le 
              signe fort d'une identité moderne que de rechercher son 
              être collectif, de se réunir autour de son développement 
              et d'agir au profit de tous. Les 
              confrères de la Pieve di a Serra sont certainement, de 
              cette démarche, une des plus belles illustrations. Les 
              confréries associant des laïcs à des clercs 
              commencèrent à apparaître au cours du XIIe 
              siècle, mais c'est sur tout à partir du XIIIe 
              siècle qu'elles prirent rapidement une place essentielle 
              dans la vie de la cité et devinrent des regroupements 
              de laïcs, distincts des ordres religieux ou du clergé 
              paroissial. Les motifs d'association pouvaient être variés, 
              mais reposaient d'abord sur une volonté d'incarner les 
              préceptes évangéliques dans des actions 
              rituelles, sociales et caritatives. C'était des réunions 
              d'hommes, et parfois de femmes, qui partageaient le même 
              goût pour certaines pratiques dévotionnelles ou 
              qu'unissait une même révérence envers un 
              saint. 
                                    
                                    Les confréries pouvaient aussi rassembler des 
              individus qui pratiquaient un même métier, issus 
              d'une communauté villageoise ou d'une même paroisse. A 
              la fin du XVIe siècle, alors que l'Eglise accomplissait 
              un important effort de réorganisation, à la suite 
              de la tourmente créée par le protestantisme, les 
              confréries jouèrent un rôle important dans 
              l'implication des laïcs dans la vie de l'Eglise. C'est 
              principalement de cette époque et des deux siècles 
              qui suivirent que date la mise en forme des confréries 
              corses dont certaines ont conservé jusqu'à aujourd'hui 
              de véritables joyaux liturgiques. L'essentiel de leurs 
              répertoires comprenait : 
            - 
              le petit office de la Vierge qui, si nécessaire, 
              pouvait être chanté à chaque réunion 
              confraternelle,
              - 
              les offices des fêtes patronales,
              - les offices de la Semaine Sainte,
              - l'office des morts.
            Chaque 
              office comprenait les premières vêpres, les Vigiles, 
              les laudes et les deuxièmes vêpres. Les offices 
              et les messes des grandes fêtes, comme Noël, Pâques 
              ou la Pentecôte faisaient, le dimanche, office de chantre 
              pour la messe paroissiale. Ils chantaient alors l'ordinaire 
              de la messe, c'est-à-dire les Kyrie, Gloria, Sanctus 
              et Agnus, tandis que les chants du propre, c'est-à-dire 
              l'Introït, le Graduel, l'Alléluia, l'Offertoire 
              et la Communion étaient assurés par le clergé, 
              car ces chants, qui changent tous les dimanches, demandent que 
              l'on sache lire la musique.